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dait. Leur religion ne leur permettait pas de vendre du bœuf ; du reste, il y avait grande abondance de buffles pour l’approvisionnement des troupes. Un autre résultat plus important fut encore obtenu ; les indigènes fournirent à l’administration de l’armée des domestiques et des moyens de transport par terre et surtout par eau. Le nombre des bateaux et des bateliers birmans fut d’abord peu considérable, insuffisant au transport des approvisionnements, même dans un voisinage fort rapproché de Rangoon ; mais les bons traitements les multiplièrent en peu de temps, au point qu’ils dépassèrent promptement les besoins du service. De nombreux renforts arrivèrent bientôt de deux présidences. Le général, sir Archibald Campbell, se décida à reprendre l’offensive dès le 10 février. Il ne comptait pas aller au-delà de Prome ; mais la réduction de cette place importante lui semblait un moyen de mettre un terme aux indécisions de la cour d’Ava, et par suite entraîner la conclusion de la paix.

Les formidables préparatifs faits à cette époque par le gouverneur-général, d’un autre côté, étaient de nature à donner l’espérance de finir. Un corps d’armée considérable, bien équipé, bien approvisionné, commandé par le brigadier-général Morrisson, assemblé sur la frontière, n’attendait que le moment de pénétrer dans les jungles insalubres d’Arracan. Le général devait réduire la capitale de cette province ; puis cela fait, traverser la chaîne