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Sir Archibald Campbell, en effet, n’eut pas plus tôt reçu une information détaillée sur le retour, la force et la position de l’armée de Bandoolach, qu’il résolut de l’attaquer. Ce dernier n’en parvint pas moins à mettre en exécution une partie de son plan. Dans la nuit du 12 au 13 décembre, les cris au feu ! au feu ! résonnèrent tout-à-coup à travers la ville ; peu après la ville entière était en flammes. Des incendiaires cachés dans la ville avaient déposé en différents endroits des amas de matières inflammables ; ils y mirent le feu à une heure convenue. Favorisé par un vent très violent, l’incendie s’étendit de maison en maison, de rue en rue, avec une rapidité toujours croissante ; un dôme de flammes s’éleva bientôt au-dessus de la ville ; la contrée d’alentour en fut éclairée à une immense distance. On s’attendait à voir l’ennemi profiter de la circonstance ; une partie des troupes prit les armes et se porta sur les différents points susceptibles d’être attaqués ; une autre s’occupa de lutter contre les progrès de l’incendie. Contre toute attente, l’attaque redoutée n’eut pourtant pas lieu ; le vent tomba, et les Anglais, grâce à la persévérance de leurs efforts, finirent par se rendre maîtres de l’incendie. Tout rentra peu à peu dans l’ordre accoutumé ; aucun des magasins ou établissements militaires n’avait été fort heureusement endommagé ; en revanche, plus de la moitié de la ville était en cendres. Cet événement, auquel on ne pouvait douter que Bandoolach fut étranger, acheva