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s’occupait en effet des moyens de réunir en une vaste confédération les princes mahrattes contre le gouvernement britannique. Dans le courant des négociations ayant trait à Trimbukjee, Elphinstone avait déjà pu entrevoir la trace de ce dessein. Il en fit quelques observations au peschwah qui se récria fortement, car le jour n’était pas encore venu pour lui de se déclarer ouvertement.

L’époque où tout cela se passait était précisément celle des troubles et des discussions de l’État de Holkar : aussi cette principauté se tint-elle en dehors de ce mouvement. Deux autres événements eurent encore lieu dans ce temps, tous deux également favorables aux intérêts britanniques : la mort de Visir-Mahomet à Bhopal, qui, comme nous l’avons dit, s’était montré opposé à la conclusion de l’alliance avec les Anglais ; l’autre, celle du rajah de Nagpoor. Le successeur de celui-ci, nommé Raghoojee, se trouvait de toutes façons au-dessous de cette situation. D’un caractère léger, dénué de talent, impatient de toute contrainte, incapable d’application, il était en outre privé de la vue et de l’usage d’un bras. Par suite de cette faiblesse d’esprit, ou de ces infirmités physiques, il donna au bout de peu de temps de nombreuses preuves de démence ; il semblait le plus souvent étranger à ce qui l’entourait, à ce qui se passait autour de lui. Pendant la cérémonie des funérailles de son père, il ne cessa de se plaindre de leur longueur ; il accusa publiquement les brahmes de