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de gros calibre ; aucune bête de somme ne se trouvant dans l’armée, elle fut tirée à bras par deux régiments d’infanterie. Ce mode de transport, outre sa lenteur nécessaire, se trouvait encore singulièrement retardé par le mauvais état des routes. À neuf heures, lorsque les têtes de colonnes arrivèrent en face d’une petite palissade, celle-ci commandait la route, de manière à rendre nécessaire de l’enlever avant d’aller plus loin. La brèche fut bientôt ouverte. Un détachement, composé du 41e régiment du roi et d’un régiment européen de Madras, se mit en mesure de donner l’assaut. Un second détachement, composé du 30e et du 38e, dut attaquer par un autre point. Les troupes se mirent donc en mouvement ; elles essuyèrent un feu très vif, mais pénétrèrent pourtant dans la brèche. La perte des assaillants fut de 30 hommes, celle des Birmans de 160. Cette palissade n’était qu’un ouvrage avancé de la grande palissade de Kemundine placée à un demi-mille de là ; les Anglais s’y portèrent immédiatement ; pendant ce temps, la flottille remontait la rivière au-delà de ces ouvrages, afin d’être à même de couper la retraite de l’ennemi par la rivière. La gauche du corps d’armée anglais resta sur le rivage, la droite se mit en mouvement par le nord de la palissade, de manière à l’envelopper dans une sorte de demi-cercle. On vit alors qu’outre l’ouvrage principal il y en avait deux autres sur les flancs, que les Anglais n’étaient point en nombre suffisant pour investir ;