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ces d’Odeypoor, furent le premier bénéfice qu’il retira de cette alliance. Le capitaine Tod fut envoyé comme agent politique à Odeypoor. Dans la vue d’accroître l’influence de cet officier, on le chargea de restituer au rajah le fort de Kumulner et quelques récentes acquisitions faites sur Juswunt-Row-Bhâo. Cet officier avait fait son étude particulière de l’histoire et des intérêts politiques du Rajpootanah ; mais il trouva les prétentions des courtisans et des principaux feudataires tellement exaltées, qu’il conçut peu d’espérance d’arranger les affaires du rajah d’une manière satisfaisante. Après quelques jours de discussion, le capitaine Tod se résolut à écrire lui-même une véritable charte des droits, qu’il remit au rajah pour la soumettre à la délibération et à l’acceptation des principaux chefs. Les seize principaux feudataires se réunirent le 4 mai 1818, afin de s’entendre sur ce sujet. Le principal article de cette déclaration portait restitution de tous les territoires conquis par les feudataires, soit les uns sur les autres, soit sur le rajah ; le reste consistait en règlements d’administration pour l’avenir. Le premier article ne passa pas sans difficulté. Nulle part, dans toutes les parties du Rajpootana, l’esprit de discorde, de rébellion de jalousie mutuelle, n’avait poussé de plus profondes racines que parmi les vassaux d’Odeypoor : ils étaient divisés en deux grandes factions ennemies l’une de l’autre, en raison des castes auxquelles ils appartenaient ; puis chacune