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s’engageait, en outre, à fournir un contingent de 1, 500 chevaux. Signé le 6 janvier, ce traité n’amena pendant long-temps aucune intervention du gouvernement anglais. Le rajah, s’étant déchargé sur son fils du soin du gouvernement, vivait dans la solitude et l’oisiveté la plus complète. Par malheur ce fils mourut, et cet événement faisant sortir le rajah de sa léthargie, il se saisit de nouveau du sceptre. Événement malheureux : différents actes de cruauté et d’injustice soulevèrent une partie des grands de l’État. La guerre civile, au moment d’éclater, fut à grand’peine arrêtée par l’intervention britannique.

De tous les princes rajpoots, le rajah d’Odeypoor avait le plus souffert des usurpations de ses sujets rebelles, aussi bien que des exactions des Mahrattes et des Afghans. Ce prince avait perdu d’un côté la presque totalité de ses États par les usurpations de ses feudataires ; de l’autre, il était tenu de payer un tribut à peu près équivalent à ce qui lui restait de revenus. Thakoor-Ujeet-Singh, le principal ministre d’Odeypoor, se rendit de bonne heure à Delhi pour négocier avec le résident anglais. Le 18 janvier 1818, un arrangement fut conclu, par lequel il s’engageait à payer aux Anglais le quart du revenu de ses États, à la charge à eux de faire face à toutes les obligations de l’État d’Odeypoor ; en échange, le gouvernement anglais lui promettait protection pour la restauration de ses affaires.

L’expulsion des Pindarries, celle d’un aventurier afghan qui ravageait une grande partie des provin-