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avait travaillé. Le pouvoir du peschwah devait passer aux mains des Anglais, et l’ancienne dynastie, bien que sur le trône, continuer à demeurer exilée des affaires. Cette souveraineté restaurée achevait néanmoins de ruiner le pouvoir du peschwah. C’était un moyen de réconcilier les anciennes familles avec la destruction du titre plus récent de peschwah ; elle empêchait la cause de Bajee-Row de devenir nationale, en la resserrant dans les limites d’un intérêt personnel. La proclamation du commissaire du gouvernement contenait la promesse, à tous ceux qui se soumettraient dans le délai de deux mois, de jouir à perpétuité, sous la garantie des Anglais, de toutes les terres dont ils seraient en possession à cette époque. Aussi, dès que la cause du peschwah eut de mauvais succès, les possesseurs de terres l’abandonnèrent peu à peu. Les soldats ne pouvaient être mûs par les mêmes motifs, mais les défaites du peschwah les portaient promptement à se retirer dans leurs foyers. Dans le but de s’emparer de cette classe d’hommes, le gouvernement britannique fit de nombreuses levées, qui donnaient la substance à tous ces soldats. De cette façon, il s’adressait tous les intérêts des diverses classes de la société. Ces mesures avaient déjà été prises avant la soumission personnelle de Bajee-Row ; cette soumission acheva de leur donner de l’efficacité.

Ces mesures, dues principalement à M. Elphinstone, n’exercèrent pas une aussi grande influence