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rées : il offrait à la garnison de se retirer avec ses armes, ses bagages, ses propriétés particulières ; il ne demandait que la livraison du trésor, des propriétés publiques, dont il devait se trouver responsable vis-à-vis le successeur d’Apa-Saheb. Le kiledar ne répondit pas à la lettre ; bien plus, il fit attacher le messager à la bouche d’un canon. La place était fort étendue ; le lieutenant-colonel Adams employa les journées du 10 et du 11 à en faire la reconnaissance, et à déterminer les points d’attaque. On trouva cependant un lieu favorable à l’érection des batteries : c’était au sud-est de la place et à une distance de deux cent cinquante verges. Les Anglais avaient d’abord pris position au nord-ouest ; plus tard, ils vinrent s’établir au midi ; d’autres détachements investirent la place au nord et à l’ouest. La garnison, quoiqu’elle fût de 3,000 hommes, fut tenue dans un état continuel d’alarme et d’incertitude. La batterie de brèche commença son feu le 19 ; avant le soir du même jour la brèche était parfaitement praticable. Mais la grande étendue des ouvrages, le grand nombre des assiégés, faisaient craindre au lieutenant-colonel Adams qu’un assaut de nuit ne fût dangereux ; il le remit au lendemain. Le lieutenant colonel Scott, l’officier de l’armée qui venait immédiatement après le colonel Adams, s’offrit pour conduire l’opération ; les troupes montraient l’ardeur la plus déterminée. Un bataillon d’infanterie légère était commandé pour l’assaut ; deux escadrons de cavalerie furent