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nutes en batterie sur la colline, et produit de grands ravages sur cette masse confuse ; la cavalerie se reforme, descend au grand galop dans la vallée. Le colonel Adams conduisait lui-même cette nouvelle charge. Quoiqu’il n’ait avec lui qu’une petite partie de ses troupes, il poursuit son succès. Il arrive à une seconde vallée où les Mahrattes se trouvaient réunis en plus grand nombre que dans la première ; l’artillerie à cheval recommence un feu tout aussi meurtrier que celui qu’elle vient de faire. À la tête de dix escadrons indous, Adams fournit une troisième charge, et disperse tout ce qui se présente. À l’extrémité de cette seconde vallée, deux corps mahrattes en assez bon ordre font mine de vouloir disputer le terrain ; le premier d’entre eux est dispersé par le feu de l’artillerie ; le second, qui se trouvait à gauche des Anglais, rétrograde bientôt. Dès ce moment les Mahrattes sont dispersés, nul ne cherche à combattre ; c’est à qui tentera de gagner un des jungles dont le champ de bataille est entouré. 5 canons, en quoi consistait toute leur artillerie, 3 éléphants et 200 chameaux tombent dans les mains des vainqueurs ; ces éléphants étaient ceux qui précédaient d’ordinaire Bajee-Row dans sa marche, et portaient ses trésors. Lui-même ne dut son salut qu’à la rapidité de son cheval ; son palanquin fut capturé, et on le trouva percé d’un boulet de canon. Les Mahrattes laissèrent un millier de morts sur la place ; la perte totale des Anglais se borna à 10 blessés. Les Mahrattes surpris n’a-