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avec Bajee-Row arrivèrent de tous côtés. En ce moment même ce dernier se dirigeait à marche forcée sur Nagpoor.

Nous l’avons dit, Gunput-Row avait rejoint le peschwah à la tête des débris de la cavalerie de l’armée de Nagpoor. Cette jonction se fit dans le voisinage de Tamboorne, avant la retraite de Bajee-Row sur Solapoor ; Gunput Row l’y accompagna et fut présent à l’affaire d’Ashtee. Naroo-Siekha-Ram, un agent d’Apa-Saheb, était de la suite de ce sirdar ; il sollicita du secours au nom de son maître. Bajee-Row délibérait encore sur le moyen de répondre à cette demande ; mais il fut surpris le 20 février. Il avança dans sa fuite vers le nord aussi loin que Purinda. Là, deux autres messagers du rajah arrivèrent, sollicitant de nouveau quelques mesures en faveur de ce dernier ; enfin, pour ainsi dire, sur leurs talons en arrivèrent deux autres. Ceux-ci, non seulement renouvelèrent de vive voix les sollicitations du rajah, mais portèrent une lettre de sa main confirmant la véracité de leurs paroles. La dépêche était simple et brève : « Sumana-Meer à Gungana-Dobeega. — Assistez-moi autant que vous le pourrez. » Ces noms étaient ceux de deux saints personnages, demeurés célèbres parmi les Mahrattes, pour s’être donné jadis de fréquents et réciproques secours dans les anciennes guerres ; l’allégorie était donc facile à saisir. Emmenant avec lui ces deux messagers, Bajee-Row continua sa course au nord, vers Newasa, d’où il