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se recruter parmi les Arabes. Un agent confidentiel, portant un des sceaux de l’État pour témoignage de sa mission, fut envoyé à Gunput-Row, au moment où ce dernier se retirait avec les débris de son armée. Il lui demanda secours et assistance dans les efforts que comptait bientôt faire le rajah pour se soustraire au joug britannique, Les kiledars de Mundela et de Chourargurh, en conséquence de ces ordres, refusèrent de rendre leurs places, quoiqu’on leur offrit le paiement de leurs arrérages. Le kiledar de Chourargurh comme motif de son refus ne craignit même pas de s’appuyer sur l’existence d’ordres particuliers en contradiction avec les ordres généraux. Le résident commença à se douter des nouvelles intrigues d’Apa-Saheb ; le bruit public continuait d’ailleurs les soupçons qu’il avait eus précédemment. Toutefois, on ne pouvait encore que conjecturer d’où pouvaient venir toutes ces menées, c’est-à-dire, si c’était du rajah, ou seulement du ministre.

Cependant Apa-Sabeb avait avec Nagoo-Punt et Ramchundur des conférences secrètes et continuelles, dont l’objet était soigneusement caché aux autres ministres et au résident. Au lieu de faire revenir ses trésors à Nagpoor, après la conclusion du traité, il en envoya la plus grande partie à Chanda et dans d’autres forts. Les objets précieux qu’il avait en ville ne furent pas déposés au palais, mais donnés çà et là en dépôt, toujours avec le plus grand secret. On remarqua encore qu’il continua