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tait dans les rangs de sa troupe un grand nombre de ces derniers. Il fit figurer sur les états de ses propres troupes, comme en faisant partie, une troupe de 500 Pindarries, commandés par un certain Fezil-Khan ; il réclama pour eux, en tant que lui appartenant, la protection et les secours du gouvernement britannique. Le capitaine Cautfield, détaché auprès de lui comme résident temporaire, en référa au gouverneur-général ; en attendant, il accorda sa protection momentanément et une sauvegarde écrite. Pendant ce temps, sir William Grant-Keir, alors occupé de la poursuite de Chettoo, fut conduit par ses guides au village où se trouvait le détachement Fezil-Khan ; ceux-ci le lui désignaient comme appartenant au durrah de Chettoo. À la première apparition des troupes anglaises, un grand nombre d’hommes armés s’élancent à cheval et galopent dans le sens opposé. Cette vue confirme les soupçons de sir William Keir : il fait charger les fugitifs par sa cavalerie et attaque immédiatement leur position ; le village est emporté en quelques minutes ; un bon nombre de Pindarries sont sabrés avant que le chef ait eu le temps de produire la sauve-garde du capitaine Cautfield. Des ordres sont aussitôt donnés pour arrêter le pillage, mesure qui ne put être exécutée qu’avec difficulté. Un Cipaye qui continuait de désobéir fut pendu sur-le-champ. Cependant, pour éclaircir le fait, sir William Keir fit une espèce d’enquête : par elle il fut prouvé que la majeure partie des cavaliers trouvés dans le vil-