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vait à lord Minto, à propos du rétablissement de l’ancien gouvernement hollandais : « Si je pouvais croire que Java dût être gouvernée comme elle l’a été précédemment, je m’en éloignerais avec un cœur bien triste ; mais je me flatte qu’elle a devant elle un meilleur avenir. La Hollande n’est pas seulement ressuscitée, mais, je l’espère, renouvelée ; le prince qui se trouve à sa tête a été élevé à la meilleure de toutes les écoles, le malheur. J’espère que la population de Java sera aussi heureuse, je dirais volontiers plus heureuse que sous la domination anglaise : plus heureuse, dis-je, parce qu’elle est plus importante pour la Hollande qu’elle eût jamais pu l’être pour l’Angleterre qu’en conséquence la première doit veiller sur elle avec plus de soin et d’attention que la seconde. Votre Seigneurie, en causant sur les réformes à introduire dans ce pays, faisant allusion à l’incertitude où nous sommes de conserver cette possession, a souvent dit : « Faisons-y du moins autant de bien que nous pouvons pendant que nous y sommes ; » c’est ce que je me suis efforcé de faire, et, quoi qu’il puisse arriver, ce sera toujours pour moi un doux souvenir. » L’administration de sir Stampfort fut en effet un véritable commentaire de ces nobles et simples paroles.