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ral se résolut d’abord à pousser une reconnaissance complète de leur situation et des moyens de l’approcher. La cavalerie, quelques pièces d’artillerie à cheval et l’infanterie légère reçurent, dans ce but, l’ordre de nettoyer la plaine située entre l’avant-garde et la rivière. Sir John Malcolm, à la tête de la moitié de la cavalerie, se porta vers la droite où les cavaliers ennemis se montraient en plus grand nombre ; ceux-ci se replièrent promptement, se mirent à couvert dans un ravin difficile, ce qui empêcha de les charger ; toutefois le feu de l’artillerie acheva de les disperser. Ils se retirèrent alors les uns vers la ville de Mahdipoor, les autres sur le gros de leur armée. Mais pendant que ces manœuvres se passaient sur la droite et sur le front, la cavalerie inclina sur la gauche et gagna le village de Dooleit, sur le bord de la Seeprah ; de là, l’officier chargé de la reconnaissance vit en plein la situation des, ennemis ; il distingua aussi les endroits par où se retirait la cavalerie ennemie mise en déroute par sir John Malcolm. Il en conclut la situation des gués et la profondeur de l’eau en ces endroits. On savait déjà qu’il y avait deux gués, l’un à droite, l’autre à gauche de la position des Anglais ; mais comme aucun des cavaliers ennemis ne se retirait par le gué de droite, on conclut qu’il fallait se servir de celui de gauche. D’ailleurs le terrain de ce côté paraissait favorable pour la formation des troupes au sortir de la rivière.

Le corps de bataille, sous le commandement