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lop répondit par une note où se trouvaient récapitulés tous les griefs dont se plaignaient les Anglais, puis continua sa marche.

À neuf heures, l’avant-garde gravit une colline sur laquelle passait la route : de là on aperçut la vallée où se trouve la ville de Mahdipoor, sur la rive droite de la Sepprah, ayant en ce lieu ses rives toutes garnies d’avenues de grands arbres. Cette plantation cachait la vue de la position occupée par les Mahrattes ; d’ailleurs toute la plaine était couverte de leurs cavaliers, tantôt rassemblés en corps considérables, tantôt éparpillés en petits détachements. Ceux-ci arrivaient hardiment jusqu’à demi-portée de pistolet de l’avant-garde ; mais celle-ci s’arrêta en ce lieu pour attendre le corps de bataille. Il devenait nécessaire de délibérer sur le parti à prendre. Du haut d’une petite colline du voisinage, sir Thomas Hislop put avoir une vue complète de la position de l’armée mahratte ; elle se déployait au-delà de la rivière et sur deux lignes ; la première, formée par l’infanterie et l’artillerie, la seconde par la cavalerie serrée en masse. La rivière ayant fait un détour depuis l’endroit où l’armée avait campé la veille, se retrouvait entre elle et l’ennemi ; mais comment la passer ? Les informations qu’on avait sur les gués étaient fort incertaines, fort incomplètes ; aller chercher un gué au-dessus ou au-dessous de leur position était une manœuvre qui n’eût pas demandé moins d’un jour entier. Harcelé de plus en plus par les tirailleurs mahrattes, le géné-