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man, qui commandait un détachement de troupes du nizam, l’y rejoignirent peu après ; d’autres renforts étaient aussi partis d’ailleurs ; mais Apa-Saheb ne semblait pas disposé à recommencer la lutte. Loin de là, il se hâta d’éloigner la plus grande partie de ses troupes, et surtout son artillerie, du voisinage de la brigade anglaise. Il s’était mis dès le lendemain de l’affaire en rapport avec le résident anglais, et demandait à traiter. Ce dernier éluda toute négociation, pour donner à la brigade du général Doveton le temps d’arriver. Le 15 décembre, tous les magasins et bagages furent envoyés au pied des collines de Seetabuldee, pour renforcer la position. Ces préparatifs achevés, le résident envoya les conditions suivantes comme base de tout traité : « Que le rajah reconnût que sa défection avait placé ses États à la merci des Anglais, et dissous l’alliance existante entre eux et lui ; qu’il livrerait son artillerie ; qu’il licencierait les Arabes et autres troupes mercenaires ; qu’il se présenterait de sa personne à la résidence britannique, et s’y constituerait prisonnier jusqu’à l’entière exécution de la condition ; que la réponse du rajah serait donnée le lendemain à quatre heures, terme de rigueur, qu’autrement les Anglais attaqueraient sans autre déclaration. » Nurayum-Pundit, qui depuis le commencement d’hostilité servait d’intermédiaire entre le rajah et les Anglais, continua ce rôle dans ces circonstances. Il sollicita un plus long délai. Sur sa demande, M. Jenkins consentit