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maçonnerie, se trouvait au centre de la ville ; mais l’ennemi l’évacua des la nuit suivante. Dans le voisinage de la citadelle était le palais du rajah, d’une architecture noble, élégante, contenant une magnifique salle d’audience, et plusieurs autres appartements richement décorés.

Le général en chef, après la prise de Deeg, se porta immédiatement devant la ville de Bhurtpoor. C’était une ville célèbre et encore vierge. Considérable par elle-même, la place renfermait alors une nombreuse garnison. Les travaux du siège commencèrent le 4 janvier, et, deux jours après, une batterie de brèche de 6 pièces de 18 ouvrit son feu. Ce même jour, une autre batterie de 8 mortiers jeta quelques bombes dans la ville. La canonnade continua sans interruption des deux côtés jusqu’au soir du 9. La brèche dans la muraille de la ville parut alors praticable ; et le général en chef, toujours impétueux dans ses résolutions, craignant d’ailleurs qu’une traverse ne fût élevée pendant la nuit, résolut l’assaut pour le jour même. À sept heures du soir, les détachements chargés de ce service se mettent en marche sur trois colonnes. À la gauche, le lieutenant-colonel Byan, avec 150 Européens et un bataillon de Cipayes, avait ordre de s’emparer d’un ouvrage avancé à la droite de l’ennemi ; à la droite, le major Hawkes, avec 2 compagnies du 75e et un bataillon de Cipayes, celui d’enlever les pièces avancées de l’ennemi : tous deux, ayant atteint ce but, devaient ensuite