Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/9

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans le fort, une troisième sous la protection des canons du fort. La perte des assiégés fut de 600 hommes, 26 canons de bronze, autant de caissons chargés de poudre, et 29 chariots remplis de munitions ; celle des Anglais de 218 hommes tués ou blessés, parmi lesquels un assez grand nombre d’officiers. Deux jours après, un détachement ennemi qui se trouvait en dehors du fort se rendit et passa dans le camp anglais. De nombreuses et profondes ravines en cachant les Anglais aux yeux des assiégés leur donnaient beaucoup de facilité pour la conduite des opérations du siège. La batterie de brèche fut élevée à 350 verges au sud-ouest du fort, près de la rivière. Le même jour, la garnison demanda une cessation d’hostilités pour arranger les termes d’une capitulation ; ce qui fut accordé jusqu’à quatre heures de l’après-midi. Le fort, construit avec une sorte de pierres rouges de la couleur et de la dureté du jaspe, était solidement bâti, entouré d’un fossé fort profond, défendu par une double enceinte ; la seconde, ou celle intérieure, fort élevée, ayant des bastions à des distances régulières. En un mot, rien n’avait été négligé pour ajouter à la force de cette place, appelée par les indigènes la clef de l’Indostan.

Le colonel Sutherland, fait prisonnier dans une rencontre récente, fut rendu à la liberté. Il arriva au camp, portant une lettre au général en chef, signée par les officiers de la garnison. Ils s’engageaient à livrer le fort, l’artillerie, les maga-