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tiplie ses efforts pour réparer la brèche et relever le parapet, et dispose tout pour une sortie. Le 10, un détachement de 350 hommes sort effectivement de la place sous la conduite d’Evans, Hearthcoth et Locket. Une réserve de 50 hommes l’appuyait. Il parvient à s’emparer d’une des batteries de Holkar, encloue ses canons et se retire, n’ayant essuyé dans tout cela qu’une perte fort légère ; la confusion s’était mise, dès les premiers coups de fusil, dans les troupes de Holkar ; elles tirèrent les unes sur les autres. Le même jour, pour protéger de nouvelles sorties, Ochterlony éleva une autre batterie dans le bastion sud-est. Instruit de ces préparatifs, Holkar fit passer la nuit suivante sous les armes à toute son armée ; puis, abandonnant son projet primitif, résolut de diriger une nouvelle attaque au midi de Delhi. Il prit position vis-à-vis les portes d’Ameer et de Turkoman, se mit à couvert à l’aide de ruines et de murailles de jardins, et battit en brèche la courtine qui unissait les deux portes. La brèche fut ouverte et presque praticable dès le même soir. Mais Ochterlony construisit pendant la nuit de fortes traverses derrière cette brèche, et, dès le point du jour, cet endroit se trouva isolé du reste de la ville. Le 13, les assiégés remarquèrent dans le camp de Holkar un silence inaccoutumé, qui leur sembla le présage d’une attaque. La garnison se tint sur la défensive, et se prépara au combat. Au point du jour, l’artillerie des assiégeants commença à jouer dans toutes les directions. Protégé