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gage, avec l’intention de passer bientôt lui-même avec le reste de ses troupes. À quatre heures de l’après-midi, une vive canonnade s’engage ; le colonel Monson charge l’ennemi et parvient à s’emparer de quelques uns de ses canons. Il se rallie cependant, et à son tour contraint la petite troupe de Monson à se retirer, quoiqu’elle fût protégée par ceux qui se trouvaient déjà de l’autre côté de la rivière. Le colonel Monson se vit dans la nécessité d’abandonner son bagage, dans le but d’accélérer la retraite. Il atteignit Kooshalghur le 25 août, après avoir repoussé plusieurs attaques de cavalerie. Pour comble d’embarras, il découvre en ce moment une correspondance entre quelques uns de ses officiers indigènes et Holkar. Il adopte sur-le-champ les plus énergiques mesures ; néanmoins deux compagnies du 14e régiment et un grand nombre de cavaliers indostanis désertèrent. Le 26 au soir, ayant formé sa troupe en carré, il abandonna Kooshalghur ; pendant la nuit et le jour suivant, la cavalerie mahratte, appuyée de quelque artillerie, essaya vainement d’enfoncer cette masse. Il continua sa retraite vers Agra. L’ennemi, furieux de voir une proie comme certaine lui échapper, fait trois charges désespérées, mais toutes trois sans succès. Monson avait ménagé le feu de son détachement jusqu’au moment où l’ennemi ne se trouva plus qu’à une vingtaine de pas ; et l’effet en fut terrible. Le 28, l’armée arriva à Biana, puis, trois jours après, à Agra. L’ennemi, le suivant de fort