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service de Holkar, se montra à la frontière du Bundelcund avec un corps considérable de cavalerie, manifestant le dessein d’envahir cette province et le pays au nord de la Betwa. Le colonel Polwell détacha à sa rencontre la brigade du colonel Shepherd et un corps de troupes appartenant au rajah de Jansee. Le colonel, ayant appris plus tard qu’Ameer-Khan était entré dans le territoire de ce dernier chef, marcha lui-même dans cette direction. Après une légère escarmouche avec les troupes du rajah, la pindarie se retira à l’approche du colonel ; il franchit les montagnes et s’alla présenter devant Seronjee. Le 23 mars, le général Lake arriva devant Ballaheera. Ce fort, bombardé quelques années auparavant par le général de Boigne, portait encore les traces de cette attaque. Le capitaine Sturrock, interprète pour le persan, fut détaché de là au rajah de Jeypoor. Là on reçut de nouvelles lettres de Holkar, où il disait : « Des provinces de plusieurs centaines de milles carrés seront pillées et ravagées. Le général Lake n’aura plus le temps de respirer. Des calamités innombrables tomberont sur des millions d’êtres humains. Les attaques de mon armée se succéderont comme les vagues de la mer sur le rivage. » Holkar ne tarda pas à joindre le fait à la menace. Il envoya un agent auprès de Scindiah, et sollicita sa coopération pour une attaque à force ouverte sur les possessions britanniques. Lui-même commença à ravager les territoires du rajah de Jeypoor.