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quelques chefs féodaux de leur propre tribu ; mais la majorité de leurs sujets se compose de Bheels, dont nous parlerons tout-à-l’heure. Il est probable qu’ils ont conquis sur cette race la plus grande partie de leur principauté. Les ancêtres de la famille actuelle devinrent à une époque reculée, dépendants ou feudataires des empereurs de Delhi ; ils le demeurèrent jusqu’à ce que les Mahrattes eussent envahi l’Inde centrale ; ils payèrent alors tribut aux chefs de cette nation. Quand Malwa et les provinces voisines tombèrent dans l’anarchie, ils entretinrent des troupes d’Arabes et de scicks, dévastant habituellement le pays qu’ils étaient payés pour protéger. L’histoire de Banswara est, à peu de chose près, celle de Doongurhpoor : les princes de Banswara tiraient leur origine d’un frère cadet de cette dernière famille. Leurs adhérents et leurs sujets sont composés des mêmes classes de personnes. Comme Doongurhpoor, cette principauté s’est relevée graduellement de la condition d’une extrême misère pour devenir une dépendance des Anglais, auxquels elle paie un léger tribut. Le rajah de Pertaugurh s’enorgueillissait de rattacher sa famille à une branche cadette de la famille d’Odeypoor. Sa principauté occupe à peu près toute la petite province de Cantul. Les ancêtres du prince alors régnant étaient officiers des empereurs de Delhi ; l’un d’eux devint même favori de l’empereur Mahomet-Shah, qui lui accorda la permission de battre monnaie en son propre nom. Le rajah d’alors, Sawut-Singh,