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Singh. Ce dernier de son côté, entièrement satisfait de la substance, de la réalité du pouvoir, s’étudiait soigneusement à en abandonner toute la pompe, tout l’extérieur, au prince nominal ; il se plaisait en quelque sorte à lui prodiguer en public tous les témoignages de respect et de déférence. À la conclusion d’une alliance entre le gouvernement anglais et Kotah, il fut convenu que les enfants de Zalmi-Singh lui succéderaient comme ministres ou régents de Kotah. La sécurité qu’on trouvait, grâce à son administration, sur le territoire de Kotah, y amena des multitudes de fugitifs abandonnant à l’envi les États voisins pour y venir chercher un refuge. Ce surcroît de population le mit à même de livrer à la culture de vastes étendues de terrains jusque là demeurés en friche, de bâtir des villes nouvelles, d’en porter d’autres à un haut degré de prospérité.

Les chefs de Ragoogurh et de Kotah étaient les plus puissants des Rajpoots ; aussi nous bornerons-nous à parler sommairement de quelques autres. Le prince rajpoot de Doongurhpoor prétend être une branche aînée de la famille d’Odeypoor. Ce droit est tacitement reconnu, car le siège le plus élevé est toujours laissé vide pendant le repas des princes de ce dernier pays. Aucune race d’hommes n’a plus de penchant que les Rajpoots à donner et à demander, en un mot à reconnaître les privilèges ou les prétentions de la naissance. Les princes de Doongurhpoor ont parmi leurs adhérents militaires