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homet à s’allier avec Ameer-Klian ; il rappelle le secours donné jadis par l’État de Bhopal au détachement du général Goddart ; il s’en fait un titre pour solliciter l’alliance des Anglais, souscrivant d’avance à toutes les conditions qu’il plairait à ceux-ci de lui imposer. Comment, disait encore Visir-Mahomet, un dessein, un sentiment quelconque d’hostilité serait-il entré dans son esprit à l’égard d’une nation qui répandait la terreur de son nom dans l’Inde entière ? Le colonel ayant pénétré sur le territoire de Bhopal, la conduite du dewan et de ses principaux officiers se trouva conforme à ces démonstrations. Il sut en outre profiter de cette occasion pour insister de nouveau sur les droits de Bhopal à la protection britannique. Cependant, la crainte qu’une intervention dans les affaires intérieures de Bhopal ne pût entraîner beaucoup d’embarras, et pousser le gouvernement au-delà des limites où il voulait s’arrêter, conduisit à rejeter toutes les propositions qu’il fit alors. Il les répéta depuis, pendant les années qui suivirent, au milieu de tous les dangers que lui faisait courir l’inimitié des cours de Poonah, de Nagpoor, et de Gualior ; elles demeurèrent également sans succès.

Scindiah fit attaquer brusquement Bhopal, en 1812, par un de ses principaux généraux, Juggoo-Rappoo. Il réclamait certaines sommes qu’il prétendait dues par Visir-Mahomet. Juggoo-Rappoo ayant reçu un petit à-compte se retira pendant la