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même une concession importante ; pour la première fois il fut reconnu comme un chef exerçant une autorité légitime.

À cette époque, c’est-à-dire de 1814 à 1815, un autre chef de Pindarries acquit encore une grande importance. Kurreem-Khan (c’est son nom) était né auprès de Bersiah d’un chef pindarrie ; celui-ci, mort pendant l’enfance de Kurreem, fut remplacé dans le commandement du camp par son frère, qui, après avoir continué à servir le peschwah jusqu’au moment où ce dernier se joignit aux Anglais, entra alors au service de Madajee-Scindiah ; il l’accompagna dans l’Indostan. Le jeune Kurreem ne quitta pas son oncle jusqu’à l’âge de vingt ans. Il entra dans Malwa avec l’armée de de Boigne, et fut présent à la défaite des troupes de Holkar par ce dernier auprès de Kheree-Ghaut ; lors du pillage de Bhopal, il était à la tête de 5 à 600 hommes. Quand le rajah de Nagpoor s’empara de Burrun, il prit la fuite, et entra sur-le-champ au service de Scindiah, qui, en ce moment réuni à beaucoup d’autres chefs mahrattes, se préparait à attaquer le nizam. Chargé de butin, Kurreem-Khan, craignant qu’on ne le lui fit rendre, s’échappa de l’armée et passa au service de Holkar ; il était alors à la tête de 2 ou 3,000 chevaux. Quittant bientôt Holkar, il rentra sous la domination de Scindiah. Créé nabob en 1805, il épousa une personne de la famille régnante de Bhopal, mariage qui ne pouvait manquer d’être favorable à ses vues ambitieuses.