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mœurs indoues, il continua à traiter avec tout le respect, toute la déférence possible le chef héréditaire. Les Pindarries ayant accompagné Dowlut-Row-Scindiah pendant son expédition dans l’Inde centrale en 1804, en reçurent des titres honorifiques ; Chettoo en eut de superbes qu’il s’empressa de faire graver sur son sceau, et devint parmi les siens un personnage considérable. Les montagnes escarpées et les épaisses forêts situées entre la rive nord de la Nerbudda et les montagnes de Windhya étaient sa résidence ; ses possessions se trouvaient bornées à l’est par le territoire de Bhopal, à l’ouest par les États du rajah de Baylee ; il habitait d’ordinaire, avec la plus grande partie de ses forces, auprès du village de Nimar. Dans les dernières années de son pouvoir, ce chef sortait rarement de son cantonnement ; il envoyait de là des partis dans toutes les directions. Ses forces consistaient en 12,000 chevaux. Tout en se disant sujet de Scindiah, il n’épargnait pas toujours le territoire de ce prince. Plusieurs fois celui-ci dirigea des expéditions contre les Pindarries ; toutes échouèrent, soit qu’il faille en accuser le manque d’énergie de ceux qui les commandaient, ou bien leur intelligence secrète avec l’ennemi. Scindiah avait beaucoup compté sur l’une d’elles, dirigée par le colonel Jean-Baptiste, dont l’énergie et la bravoure lui étaient connues ; elle se termina toutefois par un traité qui laissa les choses sur le même pied que précédemment. Chettoo obtint