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une retraite précipitée sur leur seconde ligne, le long de la rivière Juah, poursuivis par les Anglais, qui ne veulent pas laisser la victoire indécise. L’artillerie, postée à Assye fit éprouver de grandes pertes à la droite de la première ligne anglaise, pendant qu’elle exécutait ce mouvement. Le 74e régiment voit ses rangs éclaircis et en désordre. La cavalerie mahratte s’en aperçoit et veut achever de l’enfoncer. Mais elle-même, pendant qu’elle exécute ce mouvement, est chargée par la cavalerie anglaise, qui la repousse en désordre, Chez les Mahrattes, chacun ne pense bientôt plus qu’à soi, et la cavalerie anglaise fait un grand carnage de tous ceux qui essaient de passer la Juah.

Les Anglais et les alliés s’acharnent à la poursuite des fugitifs, oubliant que leur petit nombre devrait les rendre prudents. Cette ardeur fut au moment de leur devenir funeste. Un grand nombre de Mahrattes s’étaient jetés sous leurs canons ; d’autres, pour éviter la mort, l’avaient contrefaite. À peine les soldats anglais les ont-ils dépassés, qu’ils se relèvent, retournent leurs canons contre l’ennemi, lancé à la poursuite des fuyards, et commencent à tirer sur lui. Cette canonnade produit de l’effet. Encouragés par cet incident, quelques corps mahrattes, qui effectuaient leur retraite en bon ordre, s’arrêtent, font volte-face, tandis que leur cavalerie, qui n’a pas été entamée, mais qui a constamment serré de près les Anglais, se