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gnaient, faisant main basse sur ce qui se rencontrait, et alors cessaient de toucher une solde. Au reste les chefs mahrattes s’entendaient à mettre en pratique ce dicton européen : « À corsaire corsaire et demi. » À la fin de la campagne, ils s’arrangeaient ordinairement pour faire attaquer le camp des Pindarries ; ils se saisissaient des chefs et leur faisaient rendre gorge. Les chefs des Pindarries, malgré leur puissance, conservèrent longtemps une situation secondaire. À la cour de Holkar, ils n’approchaient point du prince, et ne s’asseyaient point en sa présence. Le premier, Scindiah les traita avec distinction, leur concéda de hauts titres accompagnés de donations de terres. Dans une conférence avec Scindiah, Jeswunt lui reprocha vivement ce procédé : il commençait à voir le danger des progrès des Pindarries ; il s’occupait même d’un plan pour leur complète extirpation, mais il perdit la raison avant d’en avoir commencé l’exécution. Toolsah-Bahé et ses adhérents n’eurent plus qu’un but, celui d’accroître leur propre puissance par tous les moyens possibles : ils se servirent des Pindarries ; les chefs de ceux-ci au service de Holkar grandirent dès lors en considération ; des terres considérables leur furent assignées.

Le fils aîné de Ghazee-u-Deen entra au service de Holkar ; le fils cadet, nommé Shah-Baz-Khan, à celui de Scindiah. Ce dernier laissa deux fils, tous deux promptement distingués parmi leurs compagnons. À sa mort, ils se rendirent dans la