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terie avec leurs canons, de la cavalerie mahométane et de ses propres adhérents.

Après cette journée, le premier soin de Tantia fut d’entrer en négociations avec Scindiah, un agent de ce dernier lui servit d’intermédiaire. Il en obtint le secours d’une légion consistant en 5 bataillons et 30 pièces de canon. Scindiah et Ameer-Khan s’efforçaient également de faire tourner à leur avantage particulier le désordre et la confusion de la cour de Holkar. Un agent de Scindiah sollicitait vivement Ameer-Khan d’abandonner des projets qui ne pouvaient manquer d’amener la ruine de la famille de Holkar ; il le sollicitait de se rendre aux désirs de Toolsah-Bahé et d’éloigner Guffoor-Khan, ce qui d’ailleurs devait tourner à l’accroissement de sa propre influence à cette cour, à lui Scindiah. Ces conseils se trouvaient d’accord avec les dispositions d’Ameer-Khan, en ce moment désireux d’en finir par une négociation à l’amiable. Aussi les hostilités furent-elles suspendues. Le chef mahométan s’engageait en outre vis-à-vis la régente à amener l’infanterie à se contenter de la moitié de ses arrérages ; il promettait d’éloigner Guffoor-Khan, qui lui était odieux. Se défiant de ses dispositions réelles, la princesse s’obstina à demander comme préliminaires à toutes négociations, d’abord le rappel, puis la retraite des bataillons mahométans. De nombreuses conférences eurent lieu à ce sujet dans le voisinage du campement du rajah de Kotah, qui s’était offert