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ler çà et là. Cependant l’arrivée de Dherma-Kower l’obligea à se retirer précipitamment à Kotah. Tout en envoyant un détachement pour prendre possession de Kotah, celui-ci s’était mis lui-même en mouvement avec la cour et l’armée, avec l’intention apparente de conduire Jeswunt-Row à la chasse d’un grand saint, près d’Odeypoor : les brahmes avaient annoncé qu’un grand bien résulterait de ce pèlerinage. Au sein de son usurpation, Dherma conservait une discipline sévère dans son armée ; pas un champ ne fut ravagé ; pas un village pillé sur la route. Ameer-Khan accourait de son côté à la tête de forces considérables, en outre avec un grand nombre de Pindarries qui en ce moment suivaient ses étendards. Sa grande supériorité en cavalerie lui permit d’entourer les troupes de Holkar ; il somma Dherma-Kower de lui livrer sur-le-champ Jeswunt-Row. Ce dernier ne pouvait douter que, dans toute son armée, l’infanterie régulière était le seul corps qui lui fût attaché, que tous les autres désiraient sa chute ; il n’en persista pas moins à tenter les chances de la guerre. Les hostilités commencèrent. La cavalerie d’Ameer-Khan ne pouvait faire aucune impression sur les troupes régulières de son adversaire ; en revanche, ce dernier se trouva bientôt privé de vivres et de tout moyen de s’en procurer ; les cavaliers d’Ameer-Khan s’emparaient de tout convoi dirigé vers le camp, succès journalier qui l’enhardissait de plus en plus. Ameer-Khan, cette justice lui est due, ne cessait de l’en-