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le souveraineté de l’île entière passa aux mains du roi d’Angleterre.

Dans son second traité avec le gouvernement britannique, Scindiah, comme nous l’avons dit, avait abandonné la cause de Holkar. Celui-ci s’était long-temps flatté d’obtenir quelques secours de Runjeet-Singh, espoir qui ne tarde pas à s’évanouir. À son retour du Penjab, Holkar séjourna pendant un mois dans la province de Jeypoor ; il ravagea, pilla le pays en tous sens et se fit donner en outre 18 lacs de roupies par le rajah et ses ministres. De Jeypoor il se rendit dans la province de Marvar ; opérant dès lors une complète réforme de son armée, il licencia une partie de sa cavalerie, Mann-Singh, rajah de Joudpore, sollicita son alliance cotre celui de Jeypoor dans la guerre née entre eux de leurs prétentions rivales à la main de la princesse d’Odeypoor. Mais le rajah de Jeypoor avait prétendu acheter la neutralité de Holkar dans le débat ; ce dernier observa d’autant plus volontiers cette condition, qu’en ce moment d’autres affaires le préoccupaient. Une dangereuse révolte ayant pour chefs les officiers de la cavalerie dont il voulait réformer une partie, éclata tout-à-coup dans son armée. Comme garantie du paiement d’arrérages, Holkar avait précédemment livré aux révoltés la personne de son neveu, Kunder-Row. Irrités de ses délais, de ses évasions continuelles, les révoltés conçurent le projet d’élever réellement au trône cet enfant, au nom de qui Holkar exerçait alors le pou-