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dement, qu’il ne possédait pas de fonctionnaires auxquels il pût se fier, comme le gouvernement britannique se fiait aux siens. Les efforts du résident demeurèrent inutiles ; le nabob se prononça de plus en plus fortement contre la mise en pratique de ces innovations.

D’autres sujets de discussion existaient encore entre eux. Il y avait à Oude des familles et des individus qui, en raison de services passés, réclamaient de vivre sous la protection spéciale du gouvernement britannique. De là naissaient presque inévitablement un certain nombre de froissements entre le souverain et le représentant de ce dernier gouvernement. Ce dernier pouvait peut-être d’ailleurs donner un légitime sujet de plainte au nabob en étendant cette protection à des gens n’y ayant réellement aucun droit. Tel était l’état des choses au commencement de 1814. Lord Hastings, voyant l’irritation toujours croissante de ces débats et les appels perpétuels à sa propre autorité qui en résultaient des deux côtés, pensa qu’il pourrait y avoir de l’avantage à opérer certains changements de résidence entre plusieurs agents politiques. Cependant cette mesure aurait eu de grands inconvénients ; elle pouvait donner à la cour de Oude une telle idée de faiblesse, que l’influence britannique en aurait beaucoup souffert. Par cette raison, lord Hastings ne s’y arrêta pas ; seulement il recommanda au major Baillie plus de mesure dans l’avenir. Salut-Ulee-Khan fut naturellement reconnaissant de ce chan-