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cause, le manque d’argent, et qui s’était promis de se mettre en mesure de ce côté. Aussi, depuis les concessions forcées de 1801, il ne s’était systématiquement proposé que ce seul but dans son administration, amasser, amasser de l’argent. Il affermait au plus offrant chaque portion de son territoire, sans prendre aucun soin de la sûreté des personnes ou de celle des propriétés. Le seul officier du gouvernement se trouvait être le fermier, possédant un pouvoir absolu, dont il n’était responsable qu’au nabob lui-même. Le nabob, dans un traité avec lord Wellesley, s’était bien engagé à réformer son administration intérieure, mais cet article du traité n’avait encore produit d’autre résultat que quelques discussions entre le nabob et le résident. Le nabob ne voulait entendre parler d’aucun projet de réforme de nature à lui enlever de l’argent ; après beaucoup de négociations, un plan de réforme fut cependant enfin arrêté. Le fond de ce plan était d’assimiler Oude aux provinces soumises à l’administration anglaise. Les mesures à prendre consistaient à diviser le territoire en districts ; à séparer l’administration de la justice de celle des finances ; à confier chacune d’elles à des officiers qui ressortiraient d’une même autorité centrale dans la capitale. Ce projet fut soumis au nabob-visir, accompagné d’une lettre de lord Minto, où ce dernier recommandait très fort son adoption. Le nabob fit beaucoup d’objections, entre autres, et celle-là nullement dénuée de fon-