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furent rompues. Un autre négociateur adressé par la cour de Katmandoo au commissaire chargé de l’organisation de la province de Kumaoun reçut la même réponse. Pendant ce temps, l’armée rassemblée sur la frontière de Sarum, au nord du Gange, se trouvait prête à entrer en campagne. Une seconde campagne paraissait inévitable à lord Hastings ; mais il voulait la conduire de manière à ce qu’une troisième ne le fût pas. Le lieutenant-colonel Adams se trouvait en mesure de se mettre en mouvement en partant de Kumaoun, comme base de ses opérations ; le colonel Nicolls à opérer contre Bootwall et Palpa ; enfin le général Ochterlony, à la tête des troupes de Sarum, à pénétrer dans la vallée de Népaul. On en était là, lorsque, dans le mois d’août, le négociateur goorkha se présenta de nouveau dans le Turaee. Une des grandes objections des Goorkhas à la cession de la plaine de Turaee venait de ce que beaucoup de chefs y possédaient des jaghires. Lord Hastings l’ayant appris autorisa le négociateur à offrir à la cour de Katmandoo, comme compensation de la perte de ces jaghires, le paiement annuel d’une somme égale à leurs revenus, c’est-à-dire de 2 ou 3 lacs de roupies. En dépit de ces intentions libérales du gouverneur-général, la négociation fut rompue. Les chefs goorkhas ne renonceraient jamais, à ce qu’assura le gourou, à leurs possessions dans la plaine de Turaee ; c’est de là qu’ils tiraient leurs subsistances, les montagnes ne leur rapportant rien. Lord Has-