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entre la garnison de Jythuck et les différents partis qui couvraient la campagne. Le 17 février, la nouvelle se répandit dans le camp anglais qu’un détachement de Goorkhas assez nombreux se dirigeait vers Jythuck. Le lieutenant Young fut détaché avec un corps de cavalerie légère pour l’intercepter. Ne trouvant point l’ennemi au point indiqué, il revint au camp ; sur de meilleurs renseignements, il se remit de nouveau en marche avec un parti de cavalerie irrégulière montant à 2,000 hommes. Les Goorkhas se trouvaient alors à un lieu appelé Chumalgurh. N’osant engager une action de vive force avec ses troupes composées de nouvelles recrues, il se posta de manière à intercepter leurs communications avec Jythuck. La situation des Goorkhas, en raison de leur grande infériorité de numérique, car ils n’étaient que 200 contre 2,000, était tout-à-fait désespérée ; mais loin d’en être abattus, ils s’assemblent en conseil de guerre, et comme les Spartiates aux Thermopyles, prennent la résolution de mourir à leur poste. Ainsi décidés, ils s’avancent délibérément sur l’ennemi, font feu à quelques pas, et chargent le sabre à la main. Ceux-ci, cédant pied, se sauvent dans une confusion extrême ; les postes suivants prennent la panique, et bientôt tout ce détachement, montant à 2,000 hommes, comme nous venons de le dire, prend la fuite. Enhardis par ce succès, les Goorkhas poussent jusqu’à Jythuck sans autre obstacle. Plus tard, le souvenir de