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lissadé. Les ouvrages des Goorkhas étant d’ordinaire à l’épreuve de l’artillerie, aucun résultat ne fut produit ; il l’évacuèrent néanmoins pendant la nuit. S’étant aperçu de leur retraite, Thompson, envoya occuper ce poste par un détachement. La nuit suivante fut employée par les Goorkhas à concentrer leurs forces. Au point du jour, d’un autre poste retranché qui dominait Ramghur, il commencèrent une sérieuse attaque ; mais le détachement était sur ses gardes ; les assaillants, repoussés, laissèrent 150 hommes sur le champ de bataille. Les Anglais eurent 12 hommes tués et 157 blessés. Le major-général, entendant le feu, envoya des renforts ; de plus, le fort fut palissadé et fortifié de nouveau.

Comme nous l’avons dit, Ramghur formait la droite de Umur-Singh et faisait face à la plaine. Le poste du colonel Thompson était en arrière du centre de l’ennemi ; il pouvait tout à la fois lui couper les vivres sur la route de Urkee ou bien intercepter ses communications avec Belaspoor. S’apercevant de cet inconvénient, le général goorkha y remédia comme il suit : opérant une conversion sur Ramghur, demeurant toujours à sa droite, il fit un changement de front et se retrouva en face de l’ennemi. Or la montagne sur laquelle le colonel Thompson était placé ne donnait aucun moyen d’attaquer les palissades du camp retranché des Goorkhas dans cette nouvelle position. Un terrain absolument impraticable les protégeait ; de plus,