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des palissades de cette aile. Le 26 novembre, après d’immenses travaux pour rendre la route praticable, une batterie fut construite pour 6 canons. Mais lorsqu’on commença à la faire jouer, on s’aperçut qu’elle était trop éloignée de Ramghur pour produire le moindre effet ; le chef des ingénieurs s’avança à la tête d’un petit détachement pour reconnaître une autre position plus avancée. Les Goorkhas, apercevant ce mouvement, firent une sortie. Le détachement anglais chercha un abri derrière un vieux mur qui se trouvait en ce lieu. Un autre détachement fut aussitôt envoyé à son secours, car sa situation devenait critique. De leur côté, les Goorkhas, qui avaient reçu un renfort, entourèrent le parti anglais ; et celui-ci, pour rejoindre le reste du corps d’armée, se vit dans l’obligation de se faire jour de vive force à travers les Goorkhas. Quoique habilement exécutée, cette retraite ne coûta pas moins de 75 hommes ; elle eut de plus ce résultat fâcheux d’exciter l’enthousiasme, d’encourager la hardiesse de l’ennemi ; elle leur parut une fuite. Le lendemain, les Goorkhas demandèrent la permission d’enterrer leurs morts. Le 2 décembre, le major-général Ochterlony se décida à faire un logement sur un point plus rapproché de Ramghur ; opération fort difficile. Une seule route conduisait de la batterie à ce point, et cette route passait sous le feu d’un des principaux postes retranchés des Goorkhas. Cependant, comme c’était le seul moyen de causer un dommage sérieux à l’ennemi, ce fut