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Georges Barlow passa au gouvernement de Madras. L’attention de lord Minto fut absorbée par d’autres sujets, et la chose en demeura là pendant quelques années. Enhardis par cette condescendance, les Goorkhas passèrent la rivière en 1810 et 1811 ; et commencèrent à occuper quelques villages. Le gouvernement britannique, qui en ce moment redoutait beaucoup la guerre, se contenta de réclamer une nouvelle délimitation de frontières ; il désigna un commissaire chargé de s’acquitter de cette tâche conjointement avec des négociateurs nommés par le rajah de Katmundoo. Sur la frontière de Sarun les Goorkhas ayant fait une tentative semblable, s’étaient de même emparés de quelques uns des villages occupés dans le temps de Prythee-Nuragun : ils se mirent à y lever des taxes sous le prétexte que ces villages appartenaient au Rooteehut. Le rajah de Betia résista ; une collision s’ensuivit. D”autres villages, au nombre de vingt-deux, subirent peu après le sort du premier. Les choses en étaient là quand le major Bradshaw, premier assistant du résident de Lucknow, et les négociateurs des Goorkhas, commencèrent à s’occuper de la délimitation des frontières réciproques.

Le résultat de l’examen des faits établit ce que nous venons de raconter pour Bootwul. Quant à Shecorai, il fut prouvé que les Goorkhas s’en étaient emparés seize ans avant la cession de Gouruckpoor aux Anglais ; toutefois ce n’était qu’une usurpation à force ouverte. La propriété légale n’en pouvait