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s’ensuivit. En 1781, M. Hastings, plutôt pour en finir que par conviction d’un droit, décida que Rooteehut et Puchrouta appartenaient aux Muckwanpoor. et ne faisaient pas partie de Beatia ou du Champarum.

Tant que dura cette contestation, les Goorkhas manifestèrent les meilleures dispositions à l’égard d’Abdallah. Le principal titre sur lequel ils appuyaient leur protection consistait dans quelques lignes gravées sur une plaque de cuivre donnée jadis à celui-ci par les rajahs de Muckwanpoor, et ils avaient besoin de son témoignage à ce sujet. Le procès gagné, ils l’expulsèrent et reprirent son territoire. Les vingt-deux villages saisis par eux à leur première invasion n’avaient jamais été abandonnés aux Goorkhas ou bien à Abdallah. Aucune demande ne fut faite à leur sujet ; au contraire, depuis l’époque de l’expédition du major Kinloch en 1768, les revenus en avaient été touchés comme appartenant, ainsi que Rooteehut, aux districts de Suneroun. De plus, lors de la fixation du tribut perpétuel en 1790, ils formèrent une partie des terres pour lesquelles s’engagèrent le rajah de Betia : il en fut de même les années suivantes où les vingt-deux villages continuèrent à demeurer dans la possession du rajah. Le Rooteehut, qui dans l’origine avait sans doute appartenu au rajah de la plaine, fut ainsi transféré à celui de la montagne.

Sur la même frontière, les Goorkhas s’étaient mis d’une autre façon en possession des districts de