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long-temps méconnu. Le résultat des interrogatoires des témoins fut immédiatement publié. Présenté le 26 juin, le nouveau bill passa le 13 juillet à la chambre des Communes, et peu de jours après, sans modification aucune, à celle des Lords.

Les modifications apportées au régime de la Compagnie se trouvaient en petit nombre. Le commerce avec l’Inde demeurait libre aux vaisseaux d’un certain tonnage, moyennant une licence accordée par la cour des directeurs ; sur le refus de ces derniers, il y avait faculté d’appel au bureau du contrôle. Les contestations pour tout ce qui regardait l’Inde, en matières commerciales ou autres, étaient soumises à la même autorité. Les comptes de la Compagnie durent être présentés sous deux chapitres différents et principaux : le revenu territorial, le revenu commercial. Le bureau du contrôle reçut une autorité spéciale pour disposer de l’excédant des revenus territoriaux et commerciaux, après que les conditions d’appropriation auraient été soigneusement observées. Les emplois de gouverneur-général, de gouverneur, de commandant en chef, étaient soumis à l’approbation de la couronne ; les appointements et les démissions d’employés de toute sorte au bureau de contrôle. La cour des directeurs ne pouvait accorder aucune somme au-delà de 600 livres sterling sans son consentement. Depuis longtemps de nombreuses pétitions adressées au parlement demandaient des missionnaires pour l’Inde ; les hommes religieux s’étonnaient que les con-