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d’ailleurs il ne cessa de montrer un calme, un sang-froid et une ardeur admirables. Il sut tirer parti de toutes les fautes de l’ennemi, et mettre à profit les moindres circonstances favorables.

Le 8 novembre, l’armée quitta le champ de bataille de Laswaree. L’air commençait à y devenir malsain en raison du grand nombre de cadavres demeurés sans sépulture. Après avoir marché quelque temps à fort petites journées, elle s’arrêta une quinzaine de jours à Paiashur. Là l’alliance anglaise commença à être vivement sollicitée par nombre de rajahs empressés de secouer le joug mahratte et de rechercher la bienveillance du vainqueur. Le 14, un traité d’alliance défensive fut conclu avec le rajah de Macherry, dont les possessions étaient bornées au sud et à l’ouest par le territoire du rajah de Jaypoor, à l’est par celui du rajah de Bhurpoor. Sa capitale était Alvar, bien située pour s’opposer aux futures incursions des Mahrattes dans l’Indostan. Un traité semblable suivit bientôt celui-là ; ce dernier avec les rajahs de Jeypoor et de Joodpoor, une autre avec la Begum-Sumroo, dont les troupes, qui consistaient en 4 bataillons, se joignirent à l’armée anglaise. La ranna de Sondipoor et le rajah de Kotta envoyèrent leurs wackels au camp pour entamer des négociations. Le général Lake reçut encore à ce même campement un envoyé du grand Mogol, chargé de le complimenter sur sa dernière victoire, et de lui offrir un khelaut ou vêtement d’honneur. Le