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que les autres. Le petit fort de Cornelis ne résista pas davantage. Dès ce moment le général français n’eut plus qu’à ordonner la retraite.

Après le succès de l’attaque principale, les divers détachements chargés de faire des démonstrations sur d’autres points opérèrent leur jonction. À la tête des dragons et d’un petit détachement d’artillerie à cheval, Gillespie poursuivit l’ennemi pendant l’espace de dix milles ; le général Janssens et ses principaux officiers essayèrent plusieurs fois de rallier leurs troupes, mais ne purent en venir à bout. À un lieu nommé Campony-Macassar, les Français, sous la protection de charrettes brisées, de haies épaisses, et de quatre pièces d’artillerie à cheval, essayèrent toutefois quelque résistance. Conduite par le colonel Gillespie, la cavalerie anglaise les chargea plusieurs fois par les avenues qui conduisaient à ce poste, les contraignit de l’évacuer ; puis les poursuivit avec une grande ardeur jusqu’à la moitié de la route de Cornelis à Buitenzorg, où la lassitude des chevaux l’obligea de s’arrêter. Peu de fugitifs atteignirent ce dernier endroit, poste d’une grande force à trente-cinq milles de Batavia. Que le général Janssens eût pu conduire jusque là une retraite en bon ordre, et rien n’était encore décidé pour le sort de Java, malgré le résultat de cette journée. Mais le plus grand nombre de fuyards échappés au fer et au feu de l’ennemi se dispersant aussitôt, chercha un refuge dans les bois et les jungles ; bien peu atteignirent