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crient : Qui vive ? Un piquet commandé par un officier se trouvait établi auprès de la principale redoute. De là se fait entendre ce même cri : Qui vive ? Alors Gillespie se décide. Pour toute réponse, il donne aux siens l’ordre de marcher en avant. Le mouvement s’exécute avec une telle rapidité, qu’aucun des hommes du piquet n’en échappa ; tous furent tués ou faits prisonniers.

Au bruit de cette attaque, une lueur soudaine éclate sur tous les points de la ligne des Français. Ils jettent des pots à feu dans toutes les directions pour éclairer l’approche de l’ennemi et font une décharge générale de leur artillerie. Les boulets passent par-dessus la tête du détachement. D’ailleurs les assiégés de la redoute la plus voisine de celui-ci n’eurent pas le loisir de recharger. Les assaillants comprenant que tout dépend de ce moment l’attaquent à la baïonnette avec une telle impétuosité, qu’elle est aussitôt enlevée ; et la garnison faite prisonnière. Cette redoute se trouvait au-delà de la Slockau par rapport au camp des Français. Aussi Gillespie se hâta-t-il de s’assurer le passage de la Slockau. Défendu par 4 pièces d’artillerie à cheval, ce point était en outre flanqué par plusieurs batteries. S’étant assuré du passage, il tourne immédiatement à gauche, et attaque une seconde redoute située au-dedans de la ligne des retranchements. Un combat acharné suivit. La garnison de la redoute était nombreuse, et bien que surprise, se défendit vaillamment. Elle fut pour-