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l’accomplit ; que tel était le cas du quartier-maître-général. » Le gouvernement recommanda instamment au commandant en chef la levée des arrêts du quartier-maître-général. Le général Mac Dowall refusa à plusieurs reprises de se rendre à cette invitation ; les arrêts n’en furent pas moins levés par une décision spéciale du gouvernement. Comme représailles le général Mac Dowall envoya, par l’intermédiaire du gouvernement, une adresse à la cour des directeurs, signée d’un grand nombre d’officiers de l’armée de Madras ; cette adresse énonçait une quantité de griefs, dont ceux-ci croyaient avoir à se plaindre, et en première ligne l’exclusion du général du conseil. Après cela, le général Mac Dowall s’embarqua pour l’Europe, le 28 janvier, sans attendre que sa démission eût été officiellement acceptée. Il laissa derrière lui un ordre du jour dans lequel la conduite du quartier-maître-général était fortement condamnée. Or, de l’ensemble de ces circonstances diverses, un grand mécontentement était né, s’était développé parmi les officiers de l’armée. Prenant parti pour le général en chef, chacun d’eux se considérait comme personnellement offensé par l’exclusion de ce dernier du conseil. Cette animosité, quelquefois assoupie, mais toujours existante entre l’autorité civile et l’autorité militaire, éclata de nouveau ; un moment vint où tous les corps d’officiers se trouvèrent à peu près en révolte ouverte contre le gouvernement. C’était un de ces moments où le