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L’infanterie anglaise accourait, impatiente de partager la gloire et les périls de la journée. Après une marche de vingt-cinq milles sous un soleil dévorant, elle parvint à midi sur les bords du ruisseau ; mais alors quelques instants de repos lui étaient devenus nécessaires. Pendant ce temps, un messager se présenta de la part des Mahrattes ; ceux-ci proposaient de livrer toute leur artillerie moyennant certaines conditions. Le général en chef accueillit cette demande ; il accorda une heure de trêve, annonçant sa résolution d’exécuter une nouvelle attaque au bout de ce temps. Il en fit immédiatement les préparatifs. Par ses ordres, l’infanterie prit la gauche de l’armée anglaise, et s’y forma en deux colonnes. Celle de droite, commandée par le major-général Wade, fut désignée pour attaquer le village fortifié de Mohaulpoor, véritable clé de la position des Mahrattes : ceux-ci se trouvaient en effet sur deux lignes, toutes deux appuyées par leur gauche à ce village. La deuxième colonne, d’infanterie, sous les ordres du major-général Saint-John, reçut l’ordre de marcher derrière la première, pour la remplacer et la soutenir au besoin ; la troisième brigade de cavalerie, commandée par le colonel Macan, de soutenir toute l’infanterie sous les ordres du colonel Vaudeleur. Le reste de la cavalerie devait marcher à la droite pour agir suivant les circonstances, tandis que l’artillerie, divisée en quatre brigades, répartie entre les intervalles des troupes, accompagneraient ces mouvements. Le reste