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sitôt des préparatifs d’une expédition destinée à s’emparer d’une île dans le golfe Persique. Ne pouvant attendre de secours de la France dans cette occasion, le shah se serait probablement trouvé heureux de regagner, au prix de quelque concession, cette alliance anglaise si récemment dédaignée. Mais un autre ambassadeur, sir Hartsfort Jones, sur ces entrefaites, venait d’être envoyé auprès du shah par le ministère anglais. Il se rendit directement à Téhéran. Le projet d’expédition de lord Minto n’eut point son approbation. D’ailleurs le crédit de l’ambassade française avait beaucoup baissé ; il fut facile à l’envoyé anglais de conclure avec la Perse un traité d’alliance. Au moyen de ce traité, la Perse devait recevoir un subside de 200,000 livr. sterl. par an pendant qu’elle serait en guerre avec la Russie. Elle s’engageait de son côté à aider les Anglais à repousser toute tentative d’invasion française dans l’Inde. Les mêmes alarmes d’une invasion française suggérèrent l’idée d’une autre ambassade à la cour de Caboul. L’envoyé fut l’honorable M. Elphinston, depuis gouverneur de Bombay. La race fière, guerrière, ignorante des Afghans se trouva alors pour la première fois en contact avec le gouvernement anglais. Leur pays fut exploré, et leur gouvernement étudié.

De nouvelles relations s’établirent encore avec une autre race de montagnards également guerrière, les Ghoorkas ; possédant la province du Népaul, ils commirent à plusieurs reprises des actes d’agres-