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pour payer ses troupes, n’avait lui-même d’autre ressource que le pillage. Parmi ces bandes, les unes professaient une obéissance nominale à Scindiah, d’autres à Holkar, d’autres à Ameer-Khan. Quelques unes qu’on appelait pindarries obéissaient à des chefs nommés Chettoo, Kurreem-Khan, etc., etc. Mais la conduite de toutes était la même. La situation des anciens États rajpoots, Odeypore, Joudpore, Jeypore, et autres principautés, était devenue déplorable. Eux-mêmes appelaient avec impatience l’aide du gouvernement britannique pour les délivrer de tous ces maux. À propos de leurs demandes répétées à ce sujet, le résident anglais écrivait : « Le peuple ne craint pas de dire hautement qu’il a droit à la protection britannique. Il dit qu’il a existé de tout temps quelque grand pouvoir dans l’Inde, auquel se soumettaient les États inférieurs dans de pacifiques dispositions, obtenant en retour de cette soumission une protection efficace ; qu’alors leurs propres gouvernements étaient respectés ; qu’ils se trouvaient à l’abri des invasions et des attaques, de bandits sans feu ni lieu, etc. ; que le gouvernement britannique a succédé à ce grand pouvoir, qu’il en occupe maintenant la place, qu’il est par conséquent le protecteur naturel du faible et de l’opprimé ; qu’en raison de ses refus de se servir de son pouvoir dans le but de protection, les États faibles et de dispositions paisibles sont continuellement exposés aux attaques et aux cruautés de bandits et de