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rent de la suite de leurs blessures. Le conseil, prêtant l’oreille à ce terrible avertissement, adopta la résolution de retirer le nouveau turban, et de permettre aux Cipayes de reprendre l’ancien. Mais on craignait que ce ne fût pas la seule cause de l’insurrection. Les princes de la famille de Tippoo habitaient Velore ; toute espérance pour l’avenir, tout mécontentement du présent, devait presque inévitablement se rattacher à eux. On prit le parti de les éloigner et de les envoyer au Bengale ; Ils furent en conséquence embarqués sur le Culloden, et confiés à un détachement sous les ordres du colonel Gillepsie. Mais l’idée que c’était le projet du gouvernement de les contraindre à embrasser le christianisme se répandit de plus en plus parmi les troupes indigènes. Une cour martiale instituée par le général en chef condamna à la peine de mort quelques uns des principaux chefs de la révolte, ou de ceux paraissant tels. Les autres, au nombre de 600, furent emprisonnés dans des forteresses du voisinage, jusqu’à ce que le gouvernement eût décidé sur le parti convenable à prendre à leur égard. À Hyderabad, la même cause produisit la même agitation, et fut sur le point d’amener les mêmes résultats. La garnison, montant à 10,000 hommes, donnait les signes les moins équivoques de mécontentement. On s’attendait à la voir se soulever d’un moment à l’autre. Le colonel Montrose, voulant éviter d’en venir à de terribles extrémités, s’entendit avec le résident et prit sur