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contre les pillages futurs des Mahrattes ; la riche province du Bundelcund fut elle-même subjuguée et occupée. Le territoire cédé par le visir en 1801 reçut de nouveaux arrangements administratifs qui augmentèrent de beaucoup son revenu, Enfin, grâce surtout à la vigueur, à l’énergie de lord Wellesley, le gouvernement anglais exerçait alors une autorité prépondérante et incontestée sur tous les États de l’Inde. Le mécontentement de Scindiah et de Holkar pouvait bien produire quelques embarras passagers de finances ; il n’y avait plus à en redouter de dangers sérieux.

Sir George Barlow était allé aussi loin que possible dans le système de neutralité, le rêve chéri de lord Cornwallis. Mais nous en avons signé l’apogée. Une crise survenue à Hyderabad contraignit bientôt le gouverneur-général à l’abandonner. Meer-Allum, le ministre du nizam, avait perdu la confiance de son souverain inconsidéré ; la disgrâce s’en était suivie, puis une apparente réconciliation. L’adversaire du ministre, le rajah Mohiput-Ram, Indou d’une grande influence, fut renvoyé de la cour à son gouvernement de Berar. Mais le nizam n’était pas sincère dans les bonnes intentions affichées par lui à l’égard de Meer-Allum ; il voulait le renverser. Or la disgrâce de celui-ci faisait du même coup la perte du parti anglais auquel il était attaché. Tout partisan qu’il fût du système de non-intervention, sir George Barlow se décida donc à s’en départir en cette occasion. Il écrivait à la cour des