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évasions. Le général en chef lui enjoignit de se retirer, et les négociations cessèrent ; alors il montra un écrit de la main de Holkar. Dans ce nouveau document, ce dernier engageait son agent à obtenir de meilleurs termes s’il y avait lieu, dans le cas contraire à se contenter de ceux convenus. L’authenticité de ce nouveau document parut douteuse ; l’ordre de s’éloigner fut répété à l’envoyé de Holkar. Il fut en même temps averti que l’armée marcherait dès le lendemain vers les Ghauts, et qu’elle passerait immédiatement la rivière si le traité n’était pas signé dans le délai de deux jours. Joignant l’effet à la menace, le général Lake commença ce mouvement sous les propres yeux du négociateur. Mais dès le jour suivant, le traité, ratifié, lui fut présenté en grande cérémonie. À droite du général se trouvaient les chefs des seicks, qui laissèrent voir toute la joie que leur causait cet événement ; à gauche le colonel Malcolm et le négociateur mahratte. D’abord les envoyés mahrattes présentèrent à lord Lake une lettre de Holkar, dans un sac de soie brodé ; lettre où ce dernier exprimait ses pacifiques dispositions et son désir de vivre en bonne amitié avec le gouvernement britannique. Le traité lui-même fut livré au général Lake, et au même instant un salut royal fut tiré. La renonciation de Holkar à toutes prétentions sur les districts de Ramporah, Lakharie, Sumeydee, Bhamungaum, Dae, blessait à la fois l’orgueil et les intérêts de Holkar. Le traité, sous tous les autres